Un silence qui nous révèle à nous-mêmes, un
révélateur comme une lumière par contraste. Bien sûr, il fait un
peu peur lui aussi et parfois beaucoup car il nous oblige à nous
retrouver face à nous-mêmes, à affronter nos peurs quand on le
peut et à nous libérer d'elles parfois.
Mais comme tous les outils, le silence peut
servir à bâtir ou à détruire ; alors restons prudent avec lui et
utilisons le avec précaution et en conscience sans en abuser. Il
doit rester un outil pour soi ou pour le pédagogue.
A mon sens il n'est pas un objectif ni une fin.
Il y a donc deux silences dont je souhaite
parler :
Le premier,
la base, le socle sur lequel se formera le second est le silence
intérieur. Espace de calme, de paix et de sérénité, le silence
révélateur du non verbal, de l'être. Il demande un travail sur
soi-même et nécessite parfois au début surtout un silence
extérieur.
Le second
est le silence de l'écoutant qui peut ainsi accueillir la parole ou
le silence de l'autre et en faire un espace de paix et de
bienveillance, c'est un silence partagé.
Pour parvenir à ces silences il faut parcourir
bien des chemins.
D'abord commencer par le silence comme absence
de mots.
Les mots sont un merveilleux moyen de
communication mais dès qu'on prononce un mot, on limite, on enferme
l'idée, la pensée derrière les grilles du langage (Werber).
Les mots sont donc inutiles ? Pas du tout !! Ils sont même
essentiels mais seul le silence peut les mettre en valeur ; comme dit
Christiane Singer "Contrairement a ce que nous pensons, la
parole n'est pas le contraire du silence, elle est la partie audible
du silence. Elle est ce que sont les arbres a la forêt ; la forêt
est ce qu'il y a entre les arbres et les arbres rendent visible la
forêt"