mardi 16 décembre 2014

La joie - La présence à soi

Si je me dépose sur mes pieds, sur la terre, instantanément je suis disponible à moi, à l’autre, dans cet instant présent. Je suis. Elle me donne vie.
Et dans ce silence, cette présence à soi, je pressens parfois une joie d’être bien avec moi, calme, tranquille, en paix.

"Être ancré, ou enraciné, signifie qu’on sent ses pieds toucher le sol. Si ce contact est uniquement mécanique, la relation avec le sol ou avec la terre n’est pas ressentie comme quelque chose de vivant et d’important. De même, la personne n’est pas consciente du fait que ses relations à autrui sont le produit de sensations et d’émotions, et non d’actions.
La capacité d’éprouver de la joie dépend de notre degré d’enracinement, c’est-à-dire, littéralement, de notre capacité de sentir nos pieds toucher le sol" A. Lowen

"J’aime ce retour au corps. Il est plaisant, quand l’esprit divague, de remettre pied à terre pour réintégrer le réel. L’exercice est nécessaire afin que les petits pépins quotidiens ne l’emportent pas. Joie, liberté intérieure, tout s’entretient. Exercice de pure présence, le plus difficile sans doute. Car, souvent je me braque sur le résultat final, le but. Cheminer vers la sagesse est une chose. L’attendre fébrilement pour être enfin dans la joie en est une autre. Pourquoi ne pas prendre plaisir dans l’exercice même ?" A. Jollien

"Plus j’essaye de m’écouter et d’être attentif à mon expérience interne et plus j’essaye d’étendre cette attitude d’écoute à un autre, plus j’éprouve de respect pour les complexités du processus vital." C. Rodgers
"Quand je peux accepter et ressentir la force d’être une personne à part entière, reliée, avec mes propres sentiments, je peux mieux comprendre l’autre et l’accepter car je n’ai pas la crainte de me perdre moi-même." C. Rodgers

"La joie du moment présent avec total acceptation de ce qui est sans aucune résistance." E.Tolle
"Quand ça va mal, comme dans la joie d’ailleurs, retourner au présent, y puiser mille ressources, quitter la rêverie permanente qui m’arrache du monde et me plonge si souvent dans l’insatisfaction" A. Jollien

Extrait de « La Calade »

jeudi 27 novembre 2014

Le silence


Un silence qui nous révèle à nous-mêmes, un révélateur comme une lumière par contraste. Bien sûr, il fait un peu peur lui aussi et parfois beaucoup car il nous oblige à nous retrouver face à nous-mêmes, à affronter nos peurs quand on le peut et à nous libérer d'elles parfois.
 Mais comme tous les outils, le silence peut servir à bâtir ou à détruire ; alors restons prudent avec lui et utilisons le avec précaution et en conscience sans en abuser. Il doit rester un outil pour soi ou pour le pédagogue.

A mon sens il n'est pas un objectif ni une fin.
Il y a donc deux silences dont je souhaite parler :
Le premier, la base, le socle sur lequel se formera le second est le silence intérieur. Espace de calme, de paix et de sérénité, le silence révélateur du non verbal, de l'être. Il demande un travail sur soi-même et nécessite parfois au début surtout un silence extérieur.
Le second est le silence de l'écoutant qui peut ainsi accueillir la parole ou le silence de l'autre et en faire un espace de paix et de bienveillance, c'est un silence partagé.

Pour parvenir à ces silences il faut parcourir bien des chemins.   
 
D'abord commencer par le silence comme absence de mots.  

Les mots sont un merveilleux moyen de communication mais dès qu'on prononce un mot, on limite, on enferme l'idée, la pensée derrière les grilles du langage (Werber).   

Les mots sont donc inutiles ? Pas du tout !! Ils sont même essentiels mais seul le silence peut les mettre en valeur ; comme dit Christiane Singer "Contrairement a ce que nous pensons, la parole n'est pas le contraire du silence, elle est la partie audible du silence. Elle est ce que sont les arbres a la forêt ; la forêt est ce qu'il y a entre les arbres et les arbres rendent visible la forêt"


Pour se procurer « La Calade » 10€ (frais de transport inclus) : tonglen.association@gmail.com